1ères Assises des sages-femmes de Polynésie française
Discours de Monsieur Édouard FRITCH,
Président du gouvernement de la Polynésie française
et Maire de la commune de Pirae
(Mercredi 21 septembre 2016 – Mairie de PIRAE)
Mesdames les représentantes de l’Assemblée de la Polynésie française
Monsieur le Ministre de la santé et de la recherche,
Monsieur le Directeur du Centre hospitalier de la Polynésie française,
Monsieur le représentant de la direction de la santé,
Madame la déléguée à la condition féminine,
Mesdames et Messieurs les professionnels de santé
Mesdames et Messieurs les sages-femmes
Chers amis,
Bonjour, Ia ora na
Je suis très heureux de participer à ces 1ères assises des sages-femmes de Polynésie française organisées par le conseil de l’ordre de sages-femmes de Polynésie française dont je salue l’initiative et que je remercie par l’intermédiaire de sa présidente et directrice de l’école de sages-femmes, Madame Matha Williams.
Je tiens à saluer l’ensemble des participants à cette manifestation pour laquelle, les organisateurs me disent avoir reçu une centaine d’inscriptions.
Ces journées ont vocation à former et informer les professionnels que vous êtes et participent, si j’ose dire, à l’entretien du capital humain que vous représentez. En cela, je tiens à souligner qu’elles s’inscrivent parfaitement parmi les orientations stratégiques de la politique de santé de la Polynésie française qui viennent d’être promulguées en février dernier.
En matière de périnatalité, les efforts continus déployés depuis de nombreuses années en Polynésie française ont permis de diminuer le nombre de décès d’enfants âgés de moins de 7 jours. Ce dernier n’a cessé de diminuer, de 43 décès en 1984, il atteint seulement 17 en 2014. Les principales causes en sont la grande prématurité et la mort subite de nourrisson. Cela étant, les efforts sont à poursuivre et à consolider.
Les sages-femmes sont au cœur du dispositif de la périnatalité dont elles sont les acteurs incontournables. Le Pays a besoin de vous et je tiens à saluer ici votre travail qui contribue notamment à :
- réduire le taux des grossesses non suivies dans le cadre du planning familial,
- prévenir les risques de pathologie gestationnelle,
- améliorer les dépistages (trisomie, malformations,…)
- améliorer la sécurité des accouchements,
- etc...
La chaîne de prise en charge sanitaire de la population est encore trop souvent centrée sur le soin. Or, comme chacun le sait, cette chaîne commence par la prévention pour ensuite s’étendre au suivi des patients. Comme tout professionnel de santé, les sages-femmes interviennent ainsi à tous les niveaux en accompagnant le couple depuis la grossesse jusqu’aux suites de couches et le retour à domicile.
Les compétences des sages-femmes n’ont pas seulement pour objectif d’améliorer la sécurité des accouchements, même si cet objectif reste essentiel et central au cœur de leur travail.
J’ai lu dans le programme de ces 1ères journées que l’essentiel des thématiques que vous allez aborder portent sur la prévention de l’obésité, le dépistage échographique des malformations cardiaques et l’information des sages-femmes, présentée comme un devoir déontologique. Cela est significatif !
Je sais que les sages-femmes attendent qu’on sollicite l’ensemble de leurs compétences. Nombreuses sont celles qui veulent se consacrer davantage à la prévention (lutte contre le tabac, l’alcool, la violence, l’obésité ou les grossesses non désirées).
D’autre ont déjà fait le choix du dépistage en se formant à la médecine fœtale. On m’a indiqué que quelques posters scientifiques sont d’ailleurs affichés dans le hall sur ce thème.
D’autres se forment pour mieux gérer la douleur en salle de naissance.
Je souhaite ajouter que la formation de nos sages-femmes, tout au long de leur parcours, doit satisfaire à des priorités communes qui répondent aux besoins de chaque professionnel, aux besoins des services et aux besoins du Pays.
Je tiens aussi à vous rappeler la nécessaire et indispensable mise en place d’un réseau de santé périnatal en Polynésie française qui constitue une orientation importante du schéma d’organisation sanitaire 2016-2021. Cela suppose notamment de sortir des clivages corporatistes et de travailler en synergie tout secteur confondu (public et privé), chacun avec ses atouts maîtres.
Ces 1ères assises sont aussi un moyen de favoriser la communication entre un maximum de personnes.
Nous pouvons être fiers de cette belle initiative et de sa réussite incontestable et le Ministre de la santé et moi-même vous encourageons à la poursuivre.
Je vous souhaite de riches échanges et un bon travail…
C’est avec honneur et plaisir que je déclare ouvertes les premières assises des sages-femmes de Polynésie française.
Fa’aitoito e mauruuru i te fa’aro’ora’a mai.